Taux d’imposition des entreprises – Contribution Economique Territoriale (CET)

La Contribution Economique Territoriale (CET) est un impôt local imposé par les conseils départementaux et régionaux aux entreprises pour contribuer au financement des services locaux et des Chambres de Commerce/Metiers.

La taxe a été introduite en janvier 2010, en remplacement de la taxe professionnelle, une forme controversée de taxe sur les entreprises, une exception française.

La CET est composée de deux éléments :

La Cotisation Foncière des Entreprises (CFE), basée sur la valeur imposable des biens occupés par l'entreprise.
La Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE), basée sur la "valeur ajoutée" chaque année par l'entreprise - plus ou moins la richesse créée par l'entreprise chaque année, un chiffre qui est également utilisé pour calculer l'assujettissement à la TVA.

Ainsi, CET = CFE + CVAE.

Nous ne considérons pas la CVAE ici car seules les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 500 000 € sont assujetties.

Les conseils locaux ont la possibilité de fixer un niveau minimum de taux, qui vise en fait à couvrir les cas où l’entreprise ne possède pas de biens immobiliers.

Les taux minimums dépendent du niveau de chiffre d’affaires de l’entreprise et pour 2022, les tranches sont les suivantes, sous réserve que le conseil local ait pris une résolution appropriée à cet effet avant le mois de septembre de l’année précédente. Les taux sont augmentés chaque année en fonction de l’inflation.
Chiffre d’affaires Taux minimum
<€5,000 €0
Entre 5 000 et 10 000 euros 224 à 534 euros
Entre 10 000 € et 32 600 € 224 € et 1 067 €.
Entre 32 600 € et 100 000 € 224 € et 2 242 €.
Entre 100 000 et 250 000 euros 224 € – 3 738 €.
Entre 250 000 et 500 000 euros 224 € – 5 339 euros
Plus de 500 000 € 224 € – 6 942 €.

L’année de référence utilisée pour déterminer le chiffre d’affaires est de deux ans avant l’année d’imposition. Ainsi, pour les taux payables en 2022, l’année de référence est 2020.

Les nouvelles entreprises ne sont pas imposées la première année et paient au taux de 50 % la deuxième année.

De même, il n’y a pas d’obligation si le chiffre d’affaires est inférieur à 5 000 €.

Il existe un certain nombre d’exonérations de la taxe, certaines permanentes et d’autres temporaires, dont la plus importante est peut-être que les artisans qui travaillent seuls ou dans une entreprise familiale sont exonérés, bien que les bouchers et les boulangers ne le soient pas. Les artisans qui emploient également du personnel salarié bénéficient d’un pourcentage de réduction. Les bouchers et les boulangers ne bénéficient pas de cette exonération.

Sont également exonérés les activités agricoles et les artistes/auteurs, ainsi que les agences de presse accréditées.

Les propriétaires de chambres d’hôtes et de gîtes agréés sont également exonérés, à condition que le bien constitue au moins une partie de leur résidence et qu’il s’agisse uniquement de locations de vacances.

Il existe des exemptions pour les entreprises situées dans des zones de développement et, à la discrétion du conseil local, les entreprises qui exercent des activités saisonnières bénéficient d’une réduction proportionnelle de la base de la valeur imposable à partir de laquelle la taxe est calculée.

La Loi de Finances 2020 a élargi le niveau d’allégement aux entreprises commerciales des communes rurales et aux entreprises artisanales et commerciales situées dans les zones de revitalisation des centres-villes. L’allégement est soumis à la décision des conseils locaux.

De même, pour les secteurs les plus touchés par la Covid-19, les communes ont été autorisées à accorder un dégrèvement de deux tiers de la taxe, mais toutes n’ont pas choisi de le faire.

Même si une nouvelle entreprise bénéficie d’une exonération la première année (et éventuellement la deuxième année par décision locale), vous recevrez un formulaire 1003 à remplir la première année afin que le processus d’évaluation puisse être effectué.

La taxe est payable à la fin de chaque année en décembre et peut également être payée mensuellement.

Comme toujours, il est conseillé de prendre conseil auprès d’un expert-comptable ou de s’adresser à votre Centre d’impôts pour déterminer le niveau probable de la taxe pour votre entreprise.