Enregistrement d’une entreprise en France

Si vous souhaitez créer une entreprise en France, vous êtes obligé de vous faire enregistrer. Peu importe que vous possédiez déjà une société dans un autre pays.

Si vous n’avez pas l’intention de créer une société distincte, la procédure d’enregistrement est relativement simple et peu coûteuse, puisqu’il vous suffit de vous rendre à votre centre local d’enregistrement des entreprises ou, de plus en plus, de le faire en ligne.

Si vous créez une micro-entreprise, vous devez vous référer à notre Guide du micro-entrepreneur pour obtenir des informations sur les formalités.

Le processus est plus coûteux et plus compliqué si vous souhaitez créer une société à responsabilité limitée en France, telle qu’une EURL ou une SARL.

Vous pouvez en savoir plus sur la création d’une société sur notre page Créer une société anonyme en France.

Pour ce faire, vous devez passer par un bon comptable, un notaire ou un avocat qui devrait être en mesure de vous conseiller sur la structure la plus appropriée et d’accomplir les formalités pour vous.

Il vous facturera probablement entre 1 000 et 2 000 € (plus les frais d’enregistrement), mais si cette prestation s’accompagne de conseils appropriés en matière de fiscalité et autres, vous pouvez considérer que cela en vaut la peine.

Si vous vous débrouillez, si vous avez des connaissances linguistiques suffisantes ou si vous pouvez obtenir une aide avisée, vous pouvez en fait le faire vous-même, en achetant et en remplissant les documents pré-imprimés. Vous devez être assez prudent en procédant de cette manière, mais si vous le faites, le coût ne devrait pas dépasser plusieurs centaines d’euros.

Une autre approche consiste à utiliser les services disponibles dans le centre d’enregistrement des entreprises (voir ci-dessous), car ces centres aident souvent à accomplir les formalités de création et d’enregistrement des sociétés.

Vous pouvez également envisager de faire appel à un centre local de conseil aux entreprises, appelé boutique de gestion.

Visa/permis de travail

Les ressortissants de l’EEE n’ont besoin d’aucun permis de séjour ou de travail pour créer une entreprise en France.

Les ressortissants des pays non membres de l’EEE devront demander un permis de séjour – visa de long séjour – pour vivre en France, mais seuls certains types de visa vous permettront d’exercer une activité professionnelle, à savoir la carte de séjour temporaire « entrepreneur/profession libérale » ou la carte de séjour pluriannuelle « passeport talent ». Si aucun droit n’est accordé, il est possible de changer ultérieurement le type de visa pour un visa qui accorde un tel droit. La procédure de demande doit être entamée auprès du consulat français du pays où vous résidez.

Par ailleurs, si vous êtes un ressortissant d’un pays non membre de l’EEE qui réside déjà en France avec un visa qui n’accorde pas l’autorisation d’exploiter une entreprise et que vous souhaitez en créer une, vous devez en faire la demande auprès de votre préfecture locale.

Les ressortissants britanniques peuvent en savoir plus sur la création d’une entreprise en France après le Brexit, mais cet article intéressera également les autres.

Centres d’enregistrement des entreprises

L’enregistrement d’une nouvelle entreprise s’effectue dans un centre d’enregistrement des entreprises, appelé Centre des Formalités des Entreprises (CFE).

Le CFE fait office de centre d’information pour les organismes officiels qui doivent être informés de votre nouvelle activité, notamment l’administration fiscale, le tribunal de commerce et les organismes de sécurité sociale.

Il existe différents types de CFE, en fonction de l’activité envisagée.

Tableau : Centres d’enregistrement des entreprises en France
Activité commerciale Centre des Formalités
Commercial Chambre de Commerce et d’industrie
Chambre de Métiers et Artisans
Profession libérale URSSAF
Agent commercial Greffe
Agriculture Chambre d’Agriculture
Autres Centre d’impôts

Quelles que soient les formalités d’enregistrement que vous devez accomplir, il est probablement préférable de prendre d’abord contact avec votre Chambre locale, car c’est par son intermédiaire que tout le processus peut être accompli, et ses conseils peuvent être très utiles.

Il existe des bureaux dans la plupart des départements, bien que certains soient en cours de régionalisation dans le cadre d’une rationalisation de la structure.

Inévitablement, cela peut rendre l’accès au CFE parfois difficile à organiser. Si le bureau principal n’est pas situé à proximité, appelez-le pour savoir s’il existe un cabinet ou une antenne locale où vous pouvez vous rendre.

Vous trouverez les coordonnées de chacun de ces organismes dans votre annuaire téléphonique local.

L’URSSAF est l’Union de Recouvrement des cotisations de Sécurité Sociale et d’Allocations Familiales, le principal organisme de recouvrement de la sécurité sociale, qui dispose de bureaux dans chaque département. Elle figurera de la même façon dans l’annuaire.

Vous devrez indiquer au CFE si vous souhaitez ou non être inscrit à la TVA, mais si vous estimez par la suite avoir fait un mauvais choix, vous disposez encore de trois mois pour changer d’avis.

La procédure est assez simple et le coût de l’enregistrement ne devrait pas dépasser 250 €. Pour les personnes inscrites à l’URSAAF au titre des professions libérales, il n’y a pas de frais d’inscription.

Votre conjoint est également tenu de signer une déclaration indiquant qu’il a été informé de l’existence de dettes contractées sur des biens détenus conjointement.

Le CFE traitera tous les documents nécessaires à la notification aux organismes officiels compétents. Vous recevrez un récépissé de dépôt de création d’entreprise (RDCE) confirmant votre demande.

Numéro d’enregistrement de l’entreprise – SIRET

En tant que nouvelle entreprise, vous recevrez un numéro d’enregistrement d’entreprise comprenant 14 chiffres au total, appelé SIRET.

Les 9 premiers chiffres sont votre SIREN, qui est votre numéro d’enregistrement au registre national des entreprises.

Les 5 derniers chiffres sont votre NIC (Numéro Interne de Classement), qui identifie géographiquement l’entreprise.

En outre, et séparément de votre SIRET, vous recevrez également un code à 5 chiffres qui identifie votre activité commerciale, appelé APE (Activité Principale Exercée). Il s’agissait auparavant de la NAF – Nomenclature des Activités Françaises.

Il existe des centaines de codes d’activité différents, dont la liste complète se trouve sur le site de l’Insee.

Vous recevrez une confirmation de votre enregistrement par le biais d’un certificat d’enregistrement, qui varie selon l’activité commerciale :

Pour ceux qui exercent une activité commerciale, la confirmation se fera sous la forme d'un document appelé Extrait K pour un entrepreneur individuel ou un Extrait Kbis pour les sociétés.

Les artisans obtiennent un certificat D1 ;

Les professions libérales et les micro-entrepreneurs obtiennent simplement un numéro de Siret, avec un certificat d'inscription de l'INSEE.

Ce document peut être décrit comme votre carte d’identité professionnelle officielle, mais son utilisation est progressivement abandonnée à partir de novembre 2021, date à laquelle l’utilisation du certificat d’inscription Siret de l’Insee sera utilisée.

En ce qui concerne l’avenir du Kbis, le gouvernement a déclaré : Afin de simplifier la vie administrative des entreprises, l’extrait Kbis ne sera plus demandé aux entreprises pour 55 procédures administratives, à compter du 23 novembre 2021. Les entreprises devront simplement communiquer leur numéro SIREN. Ces procédures concernent des domaines variés de la vie des entreprises dans leur relation avec l’administration et peuvent porter notamment sur une demande d’autorisation d’exploitation commerciale ou sur la preuve de l’absence de cas d’exclusion d’un candidat à un marché public.

Si vous devez enregistrer le nom de domaine d’un site Internet que vous avez l’intention de développer, vous devez enregistrer le site auprès de l’AFNIC, l’agence française d’enregistrement des noms de domaine.

Si vous devez déposer un brevet, protéger un nom ou un procédé intellectuel, vous devez contacter l’INPI, l’agence française des brevets.

Cessation des activités commerciales

Si vous décidez de mettre fin à votre activité, vous devez vous adresser au Centre des Formalités des Entreprises (CFE) en indiquant la date de cessation de votre activité.

Le CFE se chargera ensuite d’informer les différents organismes de sécurité sociale.

De même, dans les 60 jours suivant la cessation d’activité, vous devez également informer votre Centre d’Impôts, auquel vous devez également fournir des informations sur l’activité afin de lui permettre de calculer votre obligation fiscale. Cette pratique varie d’un pays à l’autre, certains bureaux étant prêts à attendre l’envoi normal de votre déclaration annuelle de revenus. Vous devez demander.